Avis : Renforcer les systèmes de santé pour lutter contre les décès maternels : un appel à des solutions innovantes et durables

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La mortalité maternelle est une crise sanitaire mondiale qui continue de coûter la vie à plus de 800 femmes par jour, soit un décès toutes les deux minutes, selon les statistiques de 2020. Lors de sa récente présentation dans le cadre de la série de webinaires DIMA sur la santé, le professeur Lawrence Chauke, du département de la santé de Gauteng et de l’université de Witwatersrand, a donné un aperçu complet de l’état actuel de la mortalité maternelle et des solutions à multiples facettes nécessaires pour lutter contre cette tragique réalité. La présentation du professeur Chauke, intitulée ” Health Systems to Combat Maternal Deaths : Lessons Learnt and Innovative Solutions, a exploré les raisons pour lesquelles la mortalité maternelle reste une question urgente en matière de droits de l’homme, un indicateur de la qualité et du fonctionnement des systèmes de santé, et un marqueur de l’inégalité sociale et de genre. La mortalité maternelle reflète non seulement l’échec des systèmes de santé, mais aussi les facteurs socio-économiques et culturels qui limitent l’accès des femmes à des soins de santé opportuns et adéquats. Mme Chauke a souligné la triste réalité : la grande majorité de ces décès – 75 % – sont dus à des complications liées à la grossesse, telles que les hémorragies, les troubles hypertensifs et les infections, qui peuvent toutes être largement évitées grâce à des solutions abordables et fondées sur des données probantes. L’un des points les plus poignants de la présentation a été l’exploration des obstacles aux soins, illustrée par le modèle des trois retards. Le premier retard – la décision de se faire soigner – est souvent dû à des facteurs socio-économiques et culturels. Le deuxième retard – atteindre les établissements de santé – est entravé par des transports et un accès aux établissements inadéquats, tandis que le troisième retard – recevoir des soins appropriés en temps voulu dans les établissements de santé – met en évidence les insuffisances systémiques du système de soins de santé. Ces retards contribuent collectivement aux taux stupéfiants de mortalité maternelle dans les pays à revenu faible et intermédiaire, en particulier en Afrique subsaharienne, où le taux de mortalité maternelle (TMM) reste de 317 pour 100 000 naissances vivantes, alors qu’il est beaucoup plus bas dans les pays à revenu élevé. Alors que l’objectif de développement durable (ODD) 3.1 prévoit de réduire le TMM mondial à moins de 70 pour 100 000 naissances vivantes d’ici à 2030, le professeur Chauke a présenté une projection qui donne à réfléchir : au rythme actuel, cet objectif semble presque irréalisable. De 2015 à 2023, le TMM n’a diminué que marginalement, passant de 227 à 223, un taux bien inférieur à la réduction annuelle de 11,6 % nécessaire pour atteindre l’ODD 3.1. Le scénario le plus optimiste pour l’Afrique subsaharienne prévoit toujours un TMM de 198, ce qui montre que sans une intervention immédiate et significative, la région n’atteindra pas l’objectif mondial. Le professeur Chauke s’est ensuite penché sur les solutions possibles, offrant l’espoir d’interventions au niveau microéconomique et de réformes structurelles au sein des systèmes de santé. Son plaidoyer en faveur d’un accès accru à la planification familiale, de meilleurs soins prénataux et de l’utilisation d’accoucheuses qualifiées lors des accouchements en établissement fait écho aux meilleures pratiques mondiales qui se sont avérées réduire considérablement les décès maternels et néonatals. Le soutien qu’il apporte à la délégation des tâches, qui consiste àconfier à des professionnels de la santé moins spécialisés des tâches traditionnellement réservées à un personnel mieux formé, a permis de remédier à la pénurie de main-d’œuvre dans des pays comme le Mozambique, le Malawi et le Rwanda, avec un succès indéniable. Ces stratégies, lorsqu’elles s’accompagnent d’un engagement et d’un soutien politiques, peuvent avoir un effet transformateur.

Selon M. Chauke, la technologie est l’un des outils les plus puissants dont nous disposons pour lutter contre la mortalité maternelle. L’essor de la santé en ligne et des solutions numériques, telles que les cartes GPS géospatiales pour améliorer l’accès aux soins de santé, les services de messagerie mobile pour l’éducation des patients et les rappels (comme MomConnect en Afrique du Sud), et les drones pour le transport de fournitures médicales, représentent des moyens novateurs de surmonter les obstacles traditionnels rencontrés dans la prestation de soins de santé. Le rôle de la télémédecine, des dossiers médicaux électroniques (DSE) et des logiciels d’aide à la décision (DSS) a également démontré son potentiel dans la réduction de la mortalité maternelle en améliorant l’accès aux services de santé, en soutenant la prise de décision clinique et en coordonnant les soins dans de vastes régions souvent mal desservies. Vous pouvez visionner l’intégralité de la vidéo ici : Lien vers la vidéo.

Le rôle de DIMA Health dans la mise en œuvre des recommandations du professeur Chauke

DIMA Health est particulièrement bien placé pour s’attaquer au modèle des trois retards décrit par le professeur Chauke, grâce à un ensemble complet de programmes et d’outils numériques. Le programme Ma’ambassadors de DIMA Health pourrait jouer un rôle clé en s’attaquant au premier retard – leretard dans la décision de se faire soigner. Des champions de la santé maternelle formés sont intégrés aux communautés pour les sensibiliser à l’importance des soins prénatals en temps opportun, à la reconnaissance des signes de danger pendant la grossesse et à la nécessité d’encourager les femmes à prendre des décisions éclairées en matière de santé. Les liens étroits qu’ils entretiennent avec les communautés locales sont essentiels pour promouvoir des comportements de recherche de soins précoces, qui sont cruciaux pour réduire la mortalité maternelle. Le deuxième retard, celuiqui empêche les femmes d’atteindre les centres de soins, pourrait être directement pris en charge par le programme DIMA SafePassage. Ce programme fournit un moyen de transport fiable et sûr aux femmes enceintes dans les zones où les infrastructures sont insuffisantes, afin qu’elles puissent bénéficier de soins médicaux lorsqu’elles en ont besoin. En surmontant les obstacles géographiques, le programme SafePassage contribue à réduire le temps nécessaire aux femmes pour accéder à des services vitaux, atténuant ainsi les risques associés à des soins tardifs. L’Académie DIMA pourrait s’attaquer au troisième retard, qui concerne les retards dans l’obtention de soins adéquats dans les établissements de santé. Grâce à ses programmes de formation accrédités, l’Académie DIMA améliore les compétences des travailleurs de la santé, garantissant ainsi qu’un nombre suffisant de professionnels formés, tels que les sages-femmes et les agents de santé communautaires, sont disponibles pour fournir des soins de haute qualité. Cette formation permet aux travailleurs de la santé d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour gérer efficacement les urgences maternelles, réduisant ainsi le risque de retards de traitement dus à une pénurie de personnel ou à une formation inadéquate. En renforçant le personnel de santé, l’Académie DIMA améliore directement la qualité des soins prodigués aux femmes, en particulier dans les zones mal desservies. La plateforme DIMA Link de DIMA Health, qui agit comme un outil permettant de rationaliser les services de santé maternelle, est un élément essentiel et intégrateur de ces trois retards. DIMA Link comble le fossé entre les prestataires de soins de santé et les patients en offrant des outils numériques pour la prise de rendez-vous, l’éducation à la santé et la coordination des soins. Pour le premier retard, DIMA Link fournit aux femmes des rappels opportuns pour les visites prénatales et des informations sur la santé, ce qui leur permet de se faire soigner rapidement. Pour le deuxième retard, la plateforme permet de réserver facilement un moyen de transport par l’intermédiaire de SafePassage, ce qui garantit que les problèmes logistiques n’empêchent pas les femmes de se rendre dans les centres de soins. Pour le troisième délai, DIMA Link facilite la coordination des soins, en veillant à ce que les professionnels de la santé aient accès aux informations sur les patients, puissent gérer efficacement les rendez-vous et effectuer un suivi en temps voulu, réduisant ainsi les goulets d’étranglement dans la prestation des services. En conclusion, le programme Ma’ambassadors de DIMA Health, SafePassage et DIMA Academy pourraient fonctionner en tandem pour remédier aux trois retards, tandis que DIMA Link sert de catalyseur puissant pour intégrer ces solutions. Ensemble, ces initiatives créent un cadre complet pour réduire la mortalité maternelle et améliorer les résultats sanitaires, faisant de DIMA Health un acteur clé de la transformation des soins de santé maternelle en Afrique.


Clause de non-responsabilité :

Les recommandations et les idées présentées dans ce document reflètent les perspectives et les initiatives de DIMA Health et ne représentent pas les opinions ou les déclarations directes du professeur Lawrence Chauke. Bien que le travail du professeur Chauke sur la santé maternelle et le modèle des trois retards ait éclairé certains aspects de notre approche, le contenu de ce document a été développé indépendamment par DIMA Health pour s’aligner sur nos programmes et nos solutions visant à réduire la mortalité maternelle en Afrique.

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